83% des sondés affichent leur nom sur Facebook, sans adopter de pseudonyme. Malgré ce rejet de l'anonymat, il y a souvent une volonté de préserver certaines informations.
63% des sondés qui ne donne pas d'information sur leur opinion politique ou religieuse ni sur leurs coordonnées (60%). Ce sont en effet des informations qui peuvent porter atteinte à la sécurité ou à la tranquillité de la personne mais aussi affecter ses relations avec les autres en particulier au travail. Il existe quand même 13% des sondés qui publient leurs coordonnées exactes et pour tous.
Il est intéressant de remarquer que les personnes inscrites sur Facebook, n'affichent certaines informations qu'en fonction de leur popularité. En effet, parmi ceux qui ont moins de 250 amis : 49% ne publient pas leur situation amoureuse exacte et 9% affichent leurs coordonnées. À l'inverse, parmi ceux qui ont plus de 250 amis, 67% publient leur situation amoureuse et 17% leurs coordonnées.
De même, 50% des internautes sondés publiant tous les jours sur leur mur affichent à tous leur situation amoureuse, contre 21% de ceux qui publient moins d'une fois par semaine.
La fréquence de publication incite donc, de façon cumulative, à partager plus sa vie privée sur Facebook.
Le sondage a montré que lors d'une demande d'ajout de contact, malgré les dangers que représente Internet, 7% des sondés acceptent systématiquement la demande. Malgré ce faible pourcentage, cela met en évidence une partie de sondés peu méfiants, qui acceptent volontiers d'avoir de nouveaux contacts aussi inconnus soient ils ; or ce phénomène de « confiance virtuelle » n'est pas anodin et est une particularité de bon nombre d'internautes.
En effet, le sondage révèle que 24% des sondés provenant d'un milieu favorisé envisagent d'accepter au moins certains inconnus comme amis. En revanche, cette proportion monte à 30% dans les milieux défavorisés. Les personnes issues d'un milieu favorisé sont plus réticentes face aux inconnus par rapport aux classes moins élevées.
Ces deux informations semblent montrer que les personnes favorisées ont une prudence prononcée plus vis à vis d'Internet et tiennent plus compte des dangers que représente Internet.
En maintenant les liens faibles et en les accroissant selon les cas, le réseau social n'a que peu d'effet sur les liens forts et occupe seulement une place d'intermédiaire dans les contacts.
C'est-à-dire que Facebook remplit une fonction d'outil entre les individus, qui s'en servent pour garder un contact avec leurs amis/connaissances, et non pour renforcer ces liens.
Facebook ne serait donc pas créateur de lien social par sa nature d'exposition de la vie privée de l'inscrit, mais entretiendrait l'ego et la sphère sociale proche de ce dernier en lui permettant de soigner son image, sculpter sa personnalité et sa sociabilité puis l'exposer à ses amis-contacts, rappelons-le, préalablement sélectionnés.
Paradoxalement, Facebook transforme les liens sociaux et permet à chacun de mieux connaître l'avatar créé sciemment par ses connaissances.