L’arrivée de l’ethnologue
« En débarquant à Alger, nous savions essentiellement qu’il s’agissait pour nous de rencontrer des nomades inconnus dans un pays inconnu, mais ensuite, évidemment, il nous faudrait écrire une thèse et pour cela il convenait d’en avoir choisi préalablement le sujet. »
Les connaissances des ethnologues à leur arrivée sont les plus neutres possible, car l’ethnologue doit établir une thèse sur la société dans laquelle il s’implique.
Première phase d’adaptation
« Tout d’abord, et cela va de soi, je répondis à leurs questions et ensuite je me mis à leur raconter moi-même des histoires – de voyage, de fantôme, de bataille, de n’importe quoi ; je n’avais aucune raison de les questionner, car mes invités, gens éloquents, me coupaient usuellement la parole et j’avais ensuite toutes les peines du monde à suivre leurs discussions ».
L’ethnologue se contente d’abord de répondre aux questions, et de raconter des anecdotes de son pays. Il diversifie le type d’interlocuteur : l’ethnologue varie entre adolescents et âgés, riches et pauvres, lettrés et illettrés.
Observation des coutumes et participation
« Le mariage endogame permet de tout garder : les filles et les profits. Mais il prive de ces beaux frères qui, par delà les rivières et les collines, vous reçoivent et vous aide. »
L’ethnologue participe ensuite aux coutumes en gardant un maximum d’objectivité afin d’établir une théorie qui puisse être la plus proche de la réalité.