Les récits de voyages, écrits dans le passé, présentent pour l’ethnologue un intérêt documentaire majeur. Ils lui permettent de comparer sa société à celle d’une société inconnue dont les mœurs sont totalement étrangères, sans se déplacer dans le monde. Les récits de voyages sont parfois marqués par un regard ethnocentrique dont l’ethnologue doit se défaire.
L’ethnographie, partie descriptive de l’ethnologie, est l’héritière de ces carnets de voyageurs. Cependant l’ethnographe développe un regard objectif, il doit non seulement maîtriser les langues locales mais aussi la psychologie, la statistique et la méthode historique. « L’ethnographe en campagne doit, pour observer, savoir ce qui est pertinent et fondamental, afin d’éliminer l’accessoire ou le fortuit » (Malinowski).